Cette entreprise ne produit rien et elle ne vend pas grand-chose. Elle gagne 500 millions de dollars mais elle vaudrait 100 milliards. Vraiment ? L’introduction en Bourse de Facebook est l’événement boursier de l’année : on se sera battu pour pouvoir acquérir une des 360 millions d’actions offertes à la vente. A 28 ans – ils les a fêté ce lundi – son fondateur, Mark Zuckerberg, « Zuck » pour ses amis, sera le plus jeune milliardaire de l’histoire : 18,5 milliards grâce à une entreprise crée il y a huit ans. Facebook met en relation, ce n’est pas rien, plus de 900 millions d’êtres humains. Avec FB, l’intime s’expose au lointain. Le plus grand réseau du monde est alimenté par ses membres en textes, photos, musiques et vidéos. C’est un outil pour les marques même si General Motors vient de couper les 40 millions qu’elle dépensait sur le réseau. Mais le Guardian a désormais plus de visiteurs par Facebook que via Google, son grand rival. FB veut être le centre des réseaux en agrégeant tous les autres. Il deviendra, prenons en le pari, aussi hégémonique qu’Apple ou Microsoft. Alors, 100 milliards, vraiment ? La valeur de L’Oréal plus LVMH ? Dans un monde de solitaires, la mise en relation se paie au prix fort. Mais ce sont souvent des relations aussi fragiles…qu’une bulle. Mercredi 16 mai (Paris Match)