L’affaire Barclays
L’affaire Barclays est en train de devenir un scandale national en Grande-Bretagne. L’ancien patron, Bob Diamond, a reconnu hier devant le Parlement « des comportements répréhensibles ». Que reproche-t-on exactement cette banque ? Tout a commencé il y a une semaine quand on a appris que Barclays était condamné à une amende de 360 millions d’euros, par les autorités britanniques et américaines. La banque est accusée d’avoir laissé ses traders manipuler les taux d’intérêt du Libor. Petite explication technique. Le libor, c’est le marché des prêts sur devises entre banques. Et le taux auxquelles elles se prêtent entre elles sert de référence en cascade à énormément de prêts. Ce taux est fixé dans des réunions entre représentants des banques. Ce qui est reproché à Barclays est d’avoir fait pression sur ses représentants pour que les taux affichés correspondent à ce qu’attendaient ses traders qui spéculaient par ailleurs. Ca a duré quatre ans. Cette manipulation de taux viole ce que les banquiers appellent la muraille de chine entre leurs différents départements..
Tout s’est personnalisé autour du patron de la Barclays, devenu le symbole de la finance honnie. « Le visage inacceptable de la finance », pour l’ex- bras droit de Tony Blair, peter Mandelson. Mais Bob Diamond est un grand banquier. En dix ans, cet américain a recréé à la City une grande banque d’investissement. Et Barclays est la seule banque britannique de cette taille qui n’ai pas été nationalisée pendant la crise. Et elle a même repris les actifs américains de Lehman Brothers, ce nom vous dit peut être quelque chose, Emmanuel. Mais la réussite conduit souvent à l’arrogance. Et l’arrogance au sentiment d’impunité : Bob Diamond s’est servi des rémunérations plantureuses, 26 millions l’an dernier.
Quelle seront les conséquences de cette affaire ? C’est un scandale qui déborde largement l’Angleterre. Et il est loin d’être fini. Il éclabousse un dirigeant de la banque d’Angleterre. Il va toucher d’autres banques, de grands établissements comme HSBC ou la Deutsche Bank sont cités, peut-être une banque française. Mais tout cela arrive à un moment où les anglais ont décidé de séparer les banques commerciales des banques d’investissements. Il y a plusieurs projets en débat et hier le Financial Times, la voix de la City, a plaidé pour la séparation la plus radicale. En France, cette séparation figure dans le programme de François Hollande et les banquiers espèrent le convaincre que le modèle français est plus équilibré. Ca risque d’être beaucoup plus dur…
L’affaire Barclays est en train de devenir un scandale national en Grande-Bretagne. L’ancien patron, Bob Diamond, a reconnu hier devant le Parlement « des comportements répréhensibles ». Que reproche-t-on exactement cette banque ? Tout a commencé il y a une semaine quand on a appris que Barclays était condamné à une amende de 360 millions d’euros, par les autorités britanniques et américaines. La banque est accusée d’avoir laissé ses traders manipuler les taux d’intérêt du Libor. Petite explication technique. Le libor, c’est le marché des prêts sur devises entre banques. Et le taux auxquelles elles se prêtent entre elles sert de référence en cascade à énormément de prêts. Ce taux est fixé dans des réunions entre représentants des banques. Ce qui est reproché à Barclays est d’avoir fait pression sur ses représentants pour que les taux affichés correspondent à ce qu’attendaient ses traders qui spéculaient par ailleurs. Ca a duré quatre ans. Cette manipulation de taux viole ce que les banquiers appellent la muraille de chine entre leurs différents départements..
Tout s’est personnalisé autour du patron de la Barclays, devenu le symbole de la finance honnie. « Le visage inacceptable de la finance », pour l’ex- bras droit de Tony Blair, peter Mandelson. Mais Bob Diamond est un grand banquier. En dix ans, cet américain a recréé à la City une grande banque d’investissement. Et Barclays est la seule banque britannique de cette taille qui n’ai pas été nationalisée pendant la crise. Et elle a même repris les actifs américains de Lehman Brothers, ce nom vous dit peut être quelque chose, Emmanuel. Mais la réussite conduit souvent à l’arrogance. Et l’arrogance au sentiment d’impunité : Bob Diamond s’est servi des rémunérations plantureuses, 26 millions l’an dernier.
Quelle seront les conséquences de cette affaire ? C’est un scandale qui déborde largement l’Angleterre. Et il est loin d’être fini. Il éclabousse un dirigeant de la banque d’Angleterre. Il va toucher d’autres banques, de grands établissements comme HSBC ou la Deutsche Bank sont cités, peut-être une banque française. Mais tout cela arrive à un moment où les anglais ont décidé de séparer les banques commerciales des banques d’investissements. Il y a plusieurs projets en débat et hier le Financial Times, la voix de la City, a plaidé pour la séparation la plus radicale. En France, cette séparation figure dans le programme de François Hollande et les banquiers espèrent le convaincre que le modèle français est plus équilibré. Ca risque d’être beaucoup plus dur…
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