Le prix du gaz : trois aberrations
On n’y comprend plus rien sur le prix du gaz, un jour le gouvernement annonce qu’il va le geler et le lendemain il est obligé de l’augmenter rétroactivement. C’est même pire que cela, le gouvernement Ayrault va devoir appliquer des hausses refusées par François Fillon. La semaine dernière, le gouvernement bloque le prix du gaz au niveau de l’inflation, 2%, alors que la Commission de régulation de l’énergie, autorité indépendante, demandait 5%. C’est en réalité une mesure politique destinée à faire avaler la pilule d’une faible hausse du SMIC, un symbole pour en remplacer un autre même si les hausses sont loin d'etre symboliques pour les 7 millions de français concernés.
Mais hier, le gouvernement est condamné à une hausse rétroactive de l’ordre de 10% parce que le gouvernement Fillon s’était, lui aussi, assis sur l’avis de cette commission. Il avait refusé d’augmenter le prix du gaz entre octobre et décembre, là c’était clairement une décision électorale. Le casse-tête, c'est pour le nouveau gouvernement. Première aberration.
Mais pourquoi le gouvernement est il condamné ? Il y a une règle qui a d’ailleurs évolué mais qui avait été fixée par une commission d’économistes et qui en gros indexe le prix du gaz sur le cours du pétrole. GDFSuez qui comptait sur ces augmentations a trainé le gouvernement devant le Conseil d’Etat et a gagné. C’est donc une entreprise dont l’Etat est le premier actionnaire qui fait condamner l’Etat, deuxième aberration. Et hier le cours de bourse de GDFSuez est la troisième plus forte baisse. Mais c’est surtout depuis cinq ans l’action a perdu la moitié de sa valeur, les investisseurs lui reprochent notamment de ne pas pouvoir augmenter librement ses tarifs. A cause de l’influence politique des decisions de son actionnaire.
Mais que veut faire le gouvernement ? Trois choses. D’abord, il va bien falloir qu’il applique l’augmentation de François Fillon. JM Ayrault a annoncé hier que cette hausse serait « lissée » dans le temps. Ensuite, il va créer un tarif social pour les plus démunis, un tarif assurant une consommation de base, le prix augmente au dela d’une consommation minimale.
Enfin, il va revoir le calcul du prix du gaz sans l'indexer au pétrole. Car il n'y a pas de cours mondial au contraire du petrole. Et le paradoxe, c'est que le gaz baisse sur de nombreux marchés. Aux Etats-Unis, il s'est effondré, ils sont devenus le premier producteur mondial grâce à l’exploitation des gaz de schistes. Ce que les Français refusent toujours, les techniques d’extraction sont encore insuffisamment sures pour l'environnement. Mais ce débat-là, ces recherches là, on ne veut pas l’ouvrir en France. C’est sans doute la troisième aberration de ce casse-tête.
On n’y comprend plus rien sur le prix du gaz, un jour le gouvernement annonce qu’il va le geler et le lendemain il est obligé de l’augmenter rétroactivement. C’est même pire que cela, le gouvernement Ayrault va devoir appliquer des hausses refusées par François Fillon. La semaine dernière, le gouvernement bloque le prix du gaz au niveau de l’inflation, 2%, alors que la Commission de régulation de l’énergie, autorité indépendante, demandait 5%. C’est en réalité une mesure politique destinée à faire avaler la pilule d’une faible hausse du SMIC, un symbole pour en remplacer un autre même si les hausses sont loin d'etre symboliques pour les 7 millions de français concernés.
Mais hier, le gouvernement est condamné à une hausse rétroactive de l’ordre de 10% parce que le gouvernement Fillon s’était, lui aussi, assis sur l’avis de cette commission. Il avait refusé d’augmenter le prix du gaz entre octobre et décembre, là c’était clairement une décision électorale. Le casse-tête, c'est pour le nouveau gouvernement. Première aberration.
Mais pourquoi le gouvernement est il condamné ? Il y a une règle qui a d’ailleurs évolué mais qui avait été fixée par une commission d’économistes et qui en gros indexe le prix du gaz sur le cours du pétrole. GDFSuez qui comptait sur ces augmentations a trainé le gouvernement devant le Conseil d’Etat et a gagné. C’est donc une entreprise dont l’Etat est le premier actionnaire qui fait condamner l’Etat, deuxième aberration. Et hier le cours de bourse de GDFSuez est la troisième plus forte baisse. Mais c’est surtout depuis cinq ans l’action a perdu la moitié de sa valeur, les investisseurs lui reprochent notamment de ne pas pouvoir augmenter librement ses tarifs. A cause de l’influence politique des decisions de son actionnaire.
Mais que veut faire le gouvernement ? Trois choses. D’abord, il va bien falloir qu’il applique l’augmentation de François Fillon. JM Ayrault a annoncé hier que cette hausse serait « lissée » dans le temps. Ensuite, il va créer un tarif social pour les plus démunis, un tarif assurant une consommation de base, le prix augmente au dela d’une consommation minimale.
Enfin, il va revoir le calcul du prix du gaz sans l'indexer au pétrole. Car il n'y a pas de cours mondial au contraire du petrole. Et le paradoxe, c'est que le gaz baisse sur de nombreux marchés. Aux Etats-Unis, il s'est effondré, ils sont devenus le premier producteur mondial grâce à l’exploitation des gaz de schistes. Ce que les Français refusent toujours, les techniques d’extraction sont encore insuffisamment sures pour l'environnement. Mais ce débat-là, ces recherches là, on ne veut pas l’ouvrir en France. C’est sans doute la troisième aberration de ce casse-tête.
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